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confessionnal

8 novembre 2007

Symbiose


 Symbiose

Voici merveilleux les propos qui me furent contés

par mon ami, l’amoureux de la mer

« Il m’en souvient lorsque j’étais marin

mes dires intimes avec la grande bleue

dialogues en gésine rimaient presque avec dieu

Lorsque labourant les flancs de cette mère reine

à bord de mon navire, je divaguais, pieds dans l’eau

yeux en l’air, pensées délires rayonnantes

comme jaillissent de l’étrave les cabochons de verre

qui vous enchantent

torrentiels cantates éclataient en avalanches

de sons muets, à croire que belle télépathe

se voulait noyer la tête

Elle disait :

-Je suis l’épouse de l’autan, miroir éblouissant

emprisonnant le ciel

je suis berceau d’humanité, les rêves universels

je suis toi-même, inspiré

gifles salées, vertes, nacrées

j’ouvre grand mes creux d’abîme

pour ta rencontre avec l’ultime

tu es poisson de mes filets, arc-en ciel

et chanterelle de mes rimes

le trimaran volant, damoiselle hirondelle

mes yeux faïence où s’ébrie

poudroie l’astre roi soleil

l’intangible néant qui roule ressac du temps

Kornoc-braz aidé par Gallawrn et Mervent

trois cyclones

trois hurlants poussant sur mon trône

tu es moi, l’éternel rugissant

l’aile frêle, doux soupirs d’avril

les gorges en nids de rires

la houle qui roucoule, clapote et radote

se roule, soule

un hanap d’hydromel, un amant pour les sirènes

un mât pour sa misaine

le chant d’une baleine

l’envol d’un macareux

un beau matin tout bleu

tout doux, pour un marin heureux

dressé vent debout

tout doux, tout doux

sur mes fluides genoux

tout doux !….. »

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8 novembre 2007

La force humaine

 La force humaine

Avec la pourpre comme linceul

vieille carcasse mon bateau sombre

Les voiles gonflées

de mes journées de deuil

s’efforcent d’arracher

le poitrail lourd et d’ombre

du flot mauvais et bouillonnant

Un avion tourne devers le ciel

Je bondis au mât d’artimon

tout luisant

poisseux, dégoulinant

le sang

Or, derechef l’avion

tourne et tourne en rond

l’avion cherche

mais cherche quoi en fait

mais cherche qui ! ?

Pauvre pêcheur de morues défraîchies

râleur ratiocinant sur la valeur d’autrui

je ne peux me prendre

pour le centre

de ces recherches fantastiques !

Mais, l’avion tourne, tourne

en cercles rougeoyants

de plus en plus réduits

L’avion ….l’objet volant

de main d’homme dressé

l’oiseau construit, la machine crée

d’âme et d’esprit

l’avion qui tremble de tous ses membres

s’approche et frôle malgré lui

la proue de mon bateau sanglant

Alors éclate, explose un rire qui tonitrue

bouscule, troue, torture

efface les destins

un rire fantasmagorique, énorme

qui tue sans rémission

et sans recul aucun

tous les mâts d’artimon

tous les bateaux du monde

tous les rouges océans

que n’ouvraient plus 

d’étraves pudibondes….

Ce maêlstrôm étrange

de ma vie

les avions

tous les objets volants

 

du monde

corps et biens….perdus…. !

Soudain, je m’aperçois

que ce rire inextinguible

que cette fronde d’Attila

ravageuse de tout un univers

l’inconscient créateur

oui… moi…

c’était moi

tout seul

et bien vivant

devant un monde

tout neuf…

et déjà plein de sang… !

8 novembre 2007

gwenn a du

 Gwenn a dû

Aux à pic des ajoncs tailladés

le soleil se meurt, soleil d’hiver, soleil passé

et la terre nue, figée, montre perverse des seins

rouillés. Printemps rayonne de mille feux joyeux, tout bourdonne, chantonne et le monde

est heureux. Le gwen a dû, le blanc, le noir

tous les méchants cornus et les anges d’espoir

La nuit, le jour, se suivent toujours, la mort,

la vie, tu mords, tu cries, tu chantes l’amour

il te ronge

tu pleures, tu ris, tu crois encore, vient le mensonge.

Immobiles et sombres les ifs entonnent des requiems. C’est toi que j’aime mon soleil

ma joie, mon éveil

l’emblème de ma foi, le yin et le yan

réalité noire sous l’espoir. Blanche légende

Brocéliande brûle, Merlin recule, si pure est la

nuit lorsque la lune luit. J’ai pas de haine en

moi, de mauvaise pensées pour toi, je ne t’aime

pourtant pas, je suis raciste ma foi !

Coquette violette dans ses cothurnes

sur mousse douce se parfume. Eclate la blancheur du lys. Graines de pissenlit en

parapente glissent.

Pommier dépouillé

de son squelette mord le ciel crispé

pleure le calvaire sous les coups de l’hiver

Glace craque, fige de son cri l’onde bien las

hélas, et les cœurs végétaux de peur, fendent

avec fracas les nœuds en étaux de leur corps

mort !

Comètes filantes rayent le ciel et chevauchent le vent. Vibre l’air en plaisir aux baisers chauds solaires. Parois perlées, coraux, grottes agates fluides. Tu es ma lumière, les rêves de mon sommeil, rire cristal sur des lèvres.

Tu es ma chaleur et ma prière

Jolie perle, tremblante rosée

qui scintille le matin, petite fée….

Face convulsée, elle hurle des obscénités. Bouillonne dans sa gorge l’immonde magma, lave nauséabonde, purulents crachats d’où se consument toute mon ivresse, toute ma foi

Bande de Möbius, un laïus en cursus

le serpent qui se mange la queue

le bonheur malheureux ou le malheur heureux

Tu es le jour, tu es la nuit

le grand amour, le rejet, l’oubli

la mort sur ma vie

et ma vie sur ta mort

 

le gwenn a dû

le blanc, le noir

tous les méchants cornus

et les anges d’espoir

l’acceptation et le refus

le droit chemin et le tordu

la nuit et le jour

la nuit et le jour

encore, encore

et toujours !…. 

 

7 novembre 2007

confessionnal

 Confessionnal

Rageusement il pestait

et ses idées écartelées se projetaient

en tous sens

Pourrait-il donc aboutir ! ?

Déjà, du rire les barrières franchies

un tout petit zéphyr avec bon sens

à tant soit peu de tempérance

le ramena

Mais, derechef, et dans tous ses états

tombant en plein délire

ce fut, débridée, la fiesta

telle que vous auriez cru le bougre

choqué par un menhir

Au marécage des teutons

lui, petit apôtre breton

vit sourdre

tout à coup, le fantôme de Shakespeare

clamant son drame le «  roi Lear »

Face ricanante, grimaçante

bave, chicots en transe

pire qu’au bal où dansent

les bacchantes

Au puits d’une de ces orbites pignocheuses

il allait s’y plonger

quand le joli son d’une flûte heureuse

comme un long doigt lascif

doux et bulbeux

lui suggéra crûment

une remise en question

Devait-il continuer de croire librement

en dieu, ou bien, s’agripper, s’abrutir

crispé sur la grille douteuse

d’un sinistre confessionnal

sans contestation

sans aucune rébellion morale ?

Il n’eut le temps de résoudre ce problème

car, croyant judicieusement choisir

la sortie d’un tel imbroglio

il se précipita malencontreusement

en la calamité de cette opaque

cage aux folles, ce confessionnal

cercueil hypocondriaque

au beau milieu duquel

trônait un curé psalmodiant

« Confessez vos péchés, confessez

vos péchés mon fils

ils vous seront pardonnés »….

Alors, après bien des avés

brave breton

à nouveau pieds et poings liés

sur l’autel des raides règles exigées

ne put, dorénavant regarder dieu

qu’à travers les rigides grilles pieuses

de sainte religion rituelle

Plus de rencontres au p’tit bar

plus de bons chants éructés

et gaillards

de joyeux contacts directement

avec le Père éternel

et, pire

plus jamais de franches lippées

et plus jamais de grands rires

totalement morts

étouffés !….

 

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